transhumance en occitan :
Dans le Quercy, la transhumance se concentre sur les causses calcaires du Lot, les contreforts des vallées du Lot, de la Dordogne et du Célé. Ces zones sont constituées de pelouses sèches et chênaies pubescentes. Certains troupeaux de la Margeride, des contreforts de l’Aubrac et du Mont-Lozère vont aussi plus au nord en région Auvergne Rhône Alpes. Sur le plateau de l’Aubrac, la transhumance s’effectue sur le haut plateau à plus de 1000 m d’altitude.
En Auvergne, on transhume sur les Monts du Cantal, le Cézallier, les Mont Dore, la Chaîne des Puys. Sur les Hautes Chaules des Monts du Forez (1200 à 1600 m), les troupeaux bovins, majoritaires, et ovins se partagent les 10 000 ha de landes et pelouses, issus des six groupements pastoraux du territoire et d’une cinquantaine d’éleveurs individuels. Sur les Monts du Livradois, moins hauts en altitude (1000 m), la tradition de la transhumance est moins marquée (les troupeaux vivaient à l’année sur les hauts plateaux). Faute de repreneurs locaux, les estives accueillent pour partie des pensions de troupeaux aveyronnais. On transhume également sur le reste du Massif central : plateau de Millevaches, Morvan, plateau ardéchois, Monts du Pilat.
MASSIF CENTRAL
CAUSSES-CÉVENNES
Dans le Livradois-Forez, sur la bordure orientale du Massif Central, depuis des générations on « monte en estives » pour valoriser les ressources des landes des Hautes Chaumes du Forez. Historiquement, ce sont les femmes et les enfants qui menaient les vaches, notamment la Ferrandaise locale, progressivement vers les « jasseries » ou « loges » plus haut en altitude, empruntant les chemins pavés et suivant le rythme de la pousse de l’herbe, pour y passer l’été. Le lait était transformé en fourme sur place. Aujourd’hui les filières AOP Fourme de Montbrison et d’Ambert valorisent ce savoir-faire, et de nombreux éleveurs, bovins et ovins, continuent à façonner ces paysages au rythme des saisons.
Sur les Causses et Cévennes, la transhumance est bien ancrée : on compte 100 éleveurs, 20000 brebis, 20 estives collectives. La transhumance ici ne se fait pas toujours en camion, au contraire ! Un bon nombre d’éleveurs ont à cœur de se déplacer à pieds par les drailles, chemins traditionnels de transhumance. Sur l’estive, les troupeaux sont menés par un berger qui réalise un travail exigeant et technique en pleine évolution. Rajeunissement et féminisation sont d’actualité ! Les pratiques s’adaptent aussi à des problématiques nouvelles comme la prédation et le changement climatique. Les milieux pâturés sont très variés et grâce aux bergers, les troupeaux s’y alimentent de juin à octobre, essentiel pour l’équilibre économique des élevages transhumants des Causses et Cévennes !